Les ARMOIRIES TERRITORIALES
Les emblèmes municipaux
Costermansville / Bukavu
repères géographiques et historiques
Le lac Kivu est découvert en 1894 par le comte Gustav Adolf von Goetzen, officier allemand. La première occupation européenne remonte à 1901 quand le lieutenant belge Tondeur s'établit à l'emplacement actuel de Bukavu et y installe un petit poste qui se développe et devient une petite ville.
Le 30 septembre 1926, la localité remplace officiellement Rutshuru comme chef-lieu du district du Kivu, puis de la province du Kivu-Maniéma, lors de sa constitution, le 29 septembre 1933.
Elle est baptisée Costermansville le 1er octobre 1927, en souvenir de l'Inspecteur d'Etat Costermans. Toutefois, cette appellation n'étant employée ni par les Européens, ni par les Congolais, la localité reprend, à dater du 1er janvier 1953, sa dénomination première de Bukavu *1 .
Bukavu est le chef-lieu de la région administrative du Sud-Kivu. Elle est bâtie au bord du lac Kivu sur cinq presqu’îles formant les rives sud-ouest et elle est adossée à de hauts massifs s’élevant jusqu'à 2000 mètres d’altitude.
La ville doit son rapide épanouissement moins à son statut de chef-lieu de province qu'à sa situation privilégiée sur les bords d'un lac enchanteur, à son climat très doux et à sa position géographique au centre d'une magnifique région favorable aux plantations (café, thé, agrumes, légumes), ainsi qu’au tourisme.
Dotée d’un port, c’est aussi un centre de communication, d’industrie et de commerce.
Le 30 septembre 1926, la localité remplace officiellement Rutshuru comme chef-lieu du district du Kivu, puis de la province du Kivu-Maniéma, lors de sa constitution, le 29 septembre 1933.
Elle est baptisée Costermansville le 1er octobre 1927, en souvenir de l'Inspecteur d'Etat Costermans. Toutefois, cette appellation n'étant employée ni par les Européens, ni par les Congolais, la localité reprend, à dater du 1er janvier 1953, sa dénomination première de Bukavu *1 .
Bukavu est le chef-lieu de la région administrative du Sud-Kivu. Elle est bâtie au bord du lac Kivu sur cinq presqu’îles formant les rives sud-ouest et elle est adossée à de hauts massifs s’élevant jusqu'à 2000 mètres d’altitude.
La ville doit son rapide épanouissement moins à son statut de chef-lieu de province qu'à sa situation privilégiée sur les bords d'un lac enchanteur, à son climat très doux et à sa position géographique au centre d'une magnifique région favorable aux plantations (café, thé, agrumes, légumes), ainsi qu’au tourisme.
Dotée d’un port, c’est aussi un centre de communication, d’industrie et de commerce.
Les armoiries
En raison de son importance politique et économique, Bukavu obtient le statut de ville le 6/09/1958, peu avant l'accès à l’indépendance. Elle avait déjà créé ses propres armoiries *2, qui ne furent cependant jamais officiellement reconnues (figure 1).
Celles-ci ont été imaginées par le Rotary Club local avec la collaboration de l'Administration territoriale et utilisées par les sociétés locales pour leurs insignes et drapeaux.
Celles-ci ont été imaginées par le Rotary Club local avec la collaboration de l'Administration territoriale et utilisées par les sociétés locales pour leurs insignes et drapeaux.
Blasonnement
D'argent à la jumelle ondée d'azur accompagnée de 3 rencontres de buffles de sable.
Signification:
Je ne dispose pas d’explications relatives au choix de ces armes. Tout au plus peut-on dire que la jumelle ondée d’azur évoque la situation de la ville étirée sur les rives découpées du lac et bordée vers l’intérieur des terres par les rivières Ruzizi et Kawa. On constate aussi que le blason comporte cinq éléments (les jumelles et les trois têtes de buffles), ce qui pourrait être une allusion aux cinq presqu’îles sur lesquelles la ville est construite.
J’ignore également si ces armoiries ont été utilisées après l’Indépendance, et si de nouvelles armoiries ont été créées officiellement depuis lors.
Je ne dispose pas d’explications relatives au choix de ces armes. Tout au plus peut-on dire que la jumelle ondée d’azur évoque la situation de la ville étirée sur les rives découpées du lac et bordée vers l’intérieur des terres par les rivières Ruzizi et Kawa. On constate aussi que le blason comporte cinq éléments (les jumelles et les trois têtes de buffles), ce qui pourrait être une allusion aux cinq presqu’îles sur lesquelles la ville est construite.
J’ignore également si ces armoiries ont été utilisées après l’Indépendance, et si de nouvelles armoiries ont été créées officiellement depuis lors.
1 Dénomination que le Président Mobutu officialise par un décret, le 2 mai 1966.
2 Signalées par R. Harmignies en 1956, dans: « Héraldique urbaine en Afrique belge », in "Archivum Heraldicum", Lausanne, n°2/3, 1956, p.42. ; voir également, du même auteur: « Les emblèmes de l'Afrique belge », in "Belgique d'Outremer", Bruxelles, 13ième année, n°285, décembre 1958, p.795.
2 Signalées par R. Harmignies en 1956, dans: « Héraldique urbaine en Afrique belge », in "Archivum Heraldicum", Lausanne, n°2/3, 1956, p.42. ; voir également, du même auteur: « Les emblèmes de l'Afrique belge », in "Belgique d'Outremer", Bruxelles, 13ième année, n°285, décembre 1958, p.795.
©Patrick Pierloz 2017