Les ARMOIRIES TERRITORIALES
Les armoiries provinciales et régionales
État autonome du Sud – Kasaï (1960 - 1962)
repères géographiques et historiques
L’histoire moderne du Kasaï commence avec le voyage d’exploration des Allemands von Wissmann et Pogge. Le premier fonde Luluabourg (aujourd’hui : Kananga) en 1884. Il explore les fleuves Lulua et Kasaï, et rejoint Léopoldville par le fleuve Congo.
L'est de la province est alors ravagé par les chasseurs d'esclaves venant de Zanzibar. Il faut l’intervention de la Force Publique basée à Lusambo pour mettre fin à leurs razzias.
C’est la découverte de diamants dans le sous-sol de Bakwanga et de Tshikapa, en 1909, qui donne naissance à une industrie décisive pour le développement industriel de la province.
Le gisement diamantifère du Kasaï est l’un des plus riches au monde pour ce qui concerne les diamants industriels. C’est ce que rappelle le motif central dans l’écu ci-dessous.
L'est de la province est alors ravagé par les chasseurs d'esclaves venant de Zanzibar. Il faut l’intervention de la Force Publique basée à Lusambo pour mettre fin à leurs razzias.
C’est la découverte de diamants dans le sous-sol de Bakwanga et de Tshikapa, en 1909, qui donne naissance à une industrie décisive pour le développement industriel de la province.
Le gisement diamantifère du Kasaï est l’un des plus riches au monde pour ce qui concerne les diamants industriels. C’est ce que rappelle le motif central dans l’écu ci-dessous.
L’ouverture, en 1928, de la ligne de chemin de fer reliant Port-Francqui, sur le fleuve Kasaï, à Elisabethville, constitue une nouvelle étape importante de son histoire. Luluabourg devient le chef-lieu de la province.
Le 9 août 1960, en conséquence de la désorganisation croissante de la jeune République congolaise, et imitant en cela Moïse Tshombe du Katanga, le chef tribal Albert Kalonji, également chef de la fraction du Mouvement National Congolais opposée au Premier Ministre Patrice Lumumba, institue dans la province du Kasaï un nouvel Etat autonome, la « Province Minière » rebaptisée ultérieurement « État Minier du Kasaï » puis « État Autonome du Sud-Kasaï », dont la capitale théorique est Bakwanga, et qui doit grouper les territoires des Balubas du Kasaï et englober les districts miniers de la province.
Albert Kalonji en devient le Président, puis le Mulopwe *1, avant d’être contraint de se réfugier au Katanga suite à la reconquête militaire opérée par les troupes congolaises.
La sécession de l’Etat Autonome du Sud-Kasaï prend fin le 2 octobre 1962.
Le 9 août 1960, en conséquence de la désorganisation croissante de la jeune République congolaise, et imitant en cela Moïse Tshombe du Katanga, le chef tribal Albert Kalonji, également chef de la fraction du Mouvement National Congolais opposée au Premier Ministre Patrice Lumumba, institue dans la province du Kasaï un nouvel Etat autonome, la « Province Minière » rebaptisée ultérieurement « État Minier du Kasaï » puis « État Autonome du Sud-Kasaï », dont la capitale théorique est Bakwanga, et qui doit grouper les territoires des Balubas du Kasaï et englober les districts miniers de la province.
Albert Kalonji en devient le Président, puis le Mulopwe *1, avant d’être contraint de se réfugier au Katanga suite à la reconquête militaire opérée par les troupes congolaises.
La sécession de l’Etat Autonome du Sud-Kasaï prend fin le 2 octobre 1962.
Le drapeau
Le gouvernement du Kasaï a lui aussi son propre drapeau: deux laizes horizontales, rouge et verte, avec un grand V jaune brochant. Il s’agit des couleurs panafricaines.
Dans l'esprit des dirigeants du Sud-Kasaï, ce V symbolise, la victoire à remporter sur le gouvernement central de Léopoldville.
Aucun texte n'a créé ni officialisé cet emblème. A ma connaissance, il n’a pas été intégré officiellement dans un écu.
Dans l'esprit des dirigeants du Sud-Kasaï, ce V symbolise, la victoire à remporter sur le gouvernement central de Léopoldville.
Aucun texte n'a créé ni officialisé cet emblème. A ma connaissance, il n’a pas été intégré officiellement dans un écu.
Un blason du Kasaï à usage publicitaire
Le blason ci-dessous n’a pas de lien spécifique avec l’État autonome du Sud-Kasaï, ni même avec la province du Kasaï de la période coloniale. Et bien qu’il constitue un emblème propre à une firme commerciale locale – la brasserie du Kasaï fondée en 1953 - , il est construit dans le respect des règles héraldiques et des caractéristiques typiques d’autres blasons officiels congolais ( la fasce ondée symbolisant le fleuve, par exemple), il comporte aussi une allusion à la source principale de richesse de la province évoquée par deux diamants et aurait pu suggérer un modèle pour des armoiries municipales officielles. Par contre, il n’y pas d’explication évidente quant au quintefeuille d’argent en pointe. On pourrait penser à une feuille de houblon, vu que l’emblème est celui d’une brasserie. Mais l’usage héraldique ne représente pas le houblon de cette manière.
Par ailleurs, la couronne ne se justifie aucunement : ici aussi, il s’agit d’un élément à usage décoratif. Le choix d’un écu de type anglais du 18ième siècle est plus inhabituel et confirme la vocation décorative de l’ensemble, finalement plus proche du logo que de l’écu héraldique.
Par ailleurs, la couronne ne se justifie aucunement : ici aussi, il s’agit d’un élément à usage décoratif. Le choix d’un écu de type anglais du 18ième siècle est plus inhabituel et confirme la vocation décorative de l’ensemble, finalement plus proche du logo que de l’écu héraldique.
1 Ce qui peut se traduire par « empereur ».
©Patrick Pierloz 2017