Les ARMOIRIES TERRITORIALES
Les emblèmes municipaux
Jadotville / Likasi
repères géographiques et historiques
Deuxième ville en importance du Katanga, et 3ième ville de la République Démocratique du Congo, Likasi (ex-Jadotville) est une ville minière dont la fortune provient principalement de l’extraction du cuivre et du cobalt, mais aussi du zinc et du cadmium. A quelque distance vers le sud-ouest, la localité Shinkolobwe est le centre de l’industrie minière de l’uranium et du radium. Comme Lubumbashi (ex-Élisabethville), Likasi est en effet située dans le « Copperbelt », à 135 kilomètres au nord-ouest de la « Capitale du cuivre » et à 78 Kilomètres de Bunkeya, l'ancienne capitale du roi M’siri.
Bâtie sur le plateau du Haut Katanga et entourée de vallées où coulent de nombreuses rivières (dont la Likasi, qui donnera son nom à la ville), elle résulte de la fusion, vers 1917, de deux petites agglomérations de mineurs qui se sont constituées entre 1906 et 1911: Panda et Likasi.
La localité porte d’abord le nom de « Likasi » et se développe sous l’impulsion des activités minières qui provoquent un afflux régulier de population, et lui permettent de prendre une extension considérable.
En 1931, elle reçoit le nom de « Jadotville » en mémoire de Jean Jadot, ancien gouverneur de la Société Générale de Belgique, fondateur et président du conseil d'administration de l'Union Minière du Haut Katanga et du Chemin de Fer du Bas-Congo au Katanga.
Bâtie sur le plateau du Haut Katanga et entourée de vallées où coulent de nombreuses rivières (dont la Likasi, qui donnera son nom à la ville), elle résulte de la fusion, vers 1917, de deux petites agglomérations de mineurs qui se sont constituées entre 1906 et 1911: Panda et Likasi.
La localité porte d’abord le nom de « Likasi » et se développe sous l’impulsion des activités minières qui provoquent un afflux régulier de population, et lui permettent de prendre une extension considérable.
En 1931, elle reçoit le nom de « Jadotville » en mémoire de Jean Jadot, ancien gouverneur de la Société Générale de Belgique, fondateur et président du conseil d'administration de l'Union Minière du Haut Katanga et du Chemin de Fer du Bas-Congo au Katanga.
armoiries
Le 21/12/1943, Jadotville devient la 3ième cité érigée en « ville » par l’Administration coloniale belge, après Léopoldville (Kinshasa) et Élisabethville (Lubumbashi). Elle ne recevra pourtant jamais les armoiries officielles que son statut de Ville lui permettait d’attendre.
Roger Harmignies signale dans un article publié en 1958 1 que la ville de Jadotville avait entamé la procédure pour obtenir une concession d’armoiries, mais que l’on n’avait pas encore statué sur cette demande. Des projets ont-ils déposés à la Commission héraldique ? Une enquête auprès d’un fonctionnaire de l’époque semble pourtant l’infirmer.
Un emblème apparemment répandu apparaît dès 1964 sur des objets commémoratifs des fêtes de la bière annuelles à Jadotville (figures 1a,b,c,d). Le blason figurant sur la chope (figure 1d) révèle les émaux de cet emblème. S’agit-il de l’emblème officiel de la localité ? Ici aussi, les informations me manquent.
Roger Harmignies signale dans un article publié en 1958 1 que la ville de Jadotville avait entamé la procédure pour obtenir une concession d’armoiries, mais que l’on n’avait pas encore statué sur cette demande. Des projets ont-ils déposés à la Commission héraldique ? Une enquête auprès d’un fonctionnaire de l’époque semble pourtant l’infirmer.
Un emblème apparemment répandu apparaît dès 1964 sur des objets commémoratifs des fêtes de la bière annuelles à Jadotville (figures 1a,b,c,d). Le blason figurant sur la chope (figure 1d) révèle les émaux de cet emblème. S’agit-il de l’emblème officiel de la localité ? Ici aussi, les informations me manquent.
Blasonnement
Coupé denté ; d’or et d’azur, chargé de trois billettes d’azur en chef.
L’écu est également repris ( 2 fois) sur un portique saluant les visiteurs à la sortie de Likasi, ainsi qu’on peut le voir sur la photo ci-dessous (figure 3), prise quelques années plus tard, comme en témoigne la présence de deux exemplaires du drapeau zaïrois introduit en 1971 (voir figure 4).
L’écu est également repris ( 2 fois) sur un portique saluant les visiteurs à la sortie de Likasi, ainsi qu’on peut le voir sur la photo ci-dessous (figure 3), prise quelques années plus tard, comme en témoigne la présence de deux exemplaires du drapeau zaïrois introduit en 1971 (voir figure 4).
La comparaison des deux versions montre que les émaux sont inversés.
Cette différence est-elle due à une erreur de l’un des artistes ? A moins qu’elle ne soit liée au changement de dénomination de la localité en 1967 ?
Par ailleurs, ces emblèmes ont-ils été officialisés ?
Mes informations actuelles ne permettent pas de répondre à ces différentes interrogations.
Quant à l’interprétation du blason, je fais l’hypothèse d’une allusion à l’extraction du minerais des collines entourant de la localité.
Si cette interprétation était correcte, il semblerait aussi que la disposition des émaux dans la version « Likasi », ci-dessous, soit plus conforme à la réalité.
Cette différence est-elle due à une erreur de l’un des artistes ? A moins qu’elle ne soit liée au changement de dénomination de la localité en 1967 ?
Par ailleurs, ces emblèmes ont-ils été officialisés ?
Mes informations actuelles ne permettent pas de répondre à ces différentes interrogations.
Quant à l’interprétation du blason, je fais l’hypothèse d’une allusion à l’extraction du minerais des collines entourant de la localité.
Si cette interprétation était correcte, il semblerait aussi que la disposition des émaux dans la version « Likasi », ci-dessous, soit plus conforme à la réalité.
1 Voir R. Harmignies: « Les emblèmes de l'Afrique belge », in « Belgique d'Outremer », Bruxelles, 13ième année, n°285, décembre 1958.
©Patrick Pierloz 2017