Les ARMOIRIES TERRITORIALES
Les emblèmes municipaux
Matadi
repères géographiques et historiques
Premier port maritime du Congo, Matadi est une agglomération de plus de 200.000 habitants. C’est le chef-lieu de la région administrative du Bas-Congo.
Ancienne tête de route des caravanes, Matadi s’est développé à partir d’un groupe d'une dizaine de villages appartenant à la tribu des Bakongo. Elle commence sa carrière portuaire en 1886, mais le port moderne de Matadi date de 1890. L'essor du port et ses extensions successives sont liés à la création de la voie ferrée Matadi-Léopoldville.
Juchée sur les collines surplombant le lit encaissé du Congo, Matadi *1 constitue la porte de la République Démocratique du Congo dans le vrai sens du mot. D'abord par sa situation géographique, elle est le dernier poste congolais sur la rive sud du fleuve, juste à côté de la ville angolaise de Noqui (Noki). Ensuite de par son port, accessible aux navires de haute mer, qui relie le Congo au reste du monde.
C’est en amont de Matadi que se trouve le rocher où Diogo Cão marqua le point limite de sa remontée du fleuve Congo, en 1485, en y traçant un blason accompagné d’une croix et d’un commentaire.
Ancienne tête de route des caravanes, Matadi s’est développé à partir d’un groupe d'une dizaine de villages appartenant à la tribu des Bakongo. Elle commence sa carrière portuaire en 1886, mais le port moderne de Matadi date de 1890. L'essor du port et ses extensions successives sont liés à la création de la voie ferrée Matadi-Léopoldville.
Juchée sur les collines surplombant le lit encaissé du Congo, Matadi *1 constitue la porte de la République Démocratique du Congo dans le vrai sens du mot. D'abord par sa situation géographique, elle est le dernier poste congolais sur la rive sud du fleuve, juste à côté de la ville angolaise de Noqui (Noki). Ensuite de par son port, accessible aux navires de haute mer, qui relie le Congo au reste du monde.
C’est en amont de Matadi que se trouve le rocher où Diogo Cão marqua le point limite de sa remontée du fleuve Congo, en 1485, en y traçant un blason accompagné d’une croix et d’un commentaire.
Les armoiries
Blasonnement
Parti ; en 1, de sinople à l’ancre de sable ; au 2, d’argent à la clef de sable.
L’emblème ci-dessus a été réalisé par un professeur de l’École St. Luc à Léopoldville (école pour Africains, tenue par les Frères des écoles chrétiennes), probablement à l’instigation de l'Administrateur territorial de Matadi, en prévision de solliciter des armoiries au moment de l’accession prochaine de la localité au statut de Ville *2. Il a donc été créé entre 1955 et 1958.
Il reprendrait les couleurs traditionnelles de Matadi augmentées de figures symbolisant le port (l’ancre) et sa situation de point d’entrée du Congo (la clé). Je ne possède pas d’explication quant à la couleur sable des figures. Le fait que l’ancre soit de couleur sable sur fond de sinople constitue une enfreinte à la règle héraldique d’alternance des émaux *3.
Cet emblème n’a pas été officialisé par l’Administration coloniale belge. Il semble d’ailleurs peu connu. Il a été utilisé en Belgique par un groupe d’anciens résidents belges de Matadi à l’occasion de leurs réunions.
L’emblème ci-dessus a été réalisé par un professeur de l’École St. Luc à Léopoldville (école pour Africains, tenue par les Frères des écoles chrétiennes), probablement à l’instigation de l'Administrateur territorial de Matadi, en prévision de solliciter des armoiries au moment de l’accession prochaine de la localité au statut de Ville *2. Il a donc été créé entre 1955 et 1958.
Il reprendrait les couleurs traditionnelles de Matadi augmentées de figures symbolisant le port (l’ancre) et sa situation de point d’entrée du Congo (la clé). Je ne possède pas d’explication quant à la couleur sable des figures. Le fait que l’ancre soit de couleur sable sur fond de sinople constitue une enfreinte à la règle héraldique d’alternance des émaux *3.
Cet emblème n’a pas été officialisé par l’Administration coloniale belge. Il semble d’ailleurs peu connu. Il a été utilisé en Belgique par un groupe d’anciens résidents belges de Matadi à l’occasion de leurs réunions.
1 Matadi signifie pierre, cailloux, roche en langue kikongo.
2 Matadi a reçu le statut de Ville par une ordonnance du 23 octobre 1959. Toutefois, celle-ci a été abrogée le 26 janvier 1960. Elle n’obtiendra finalement son statut de Ville que le 16 décembre 1967.
3 Voir le petit lexique héraldique en fin de volume – annexe 5. Un examen attentif de cette reproduction trop foncée laisse deviner des reflets jaunes sur l’ancre : dans ce cas elle serait d’or, ce qui est plus correct du point de vue héraldique.
2 Matadi a reçu le statut de Ville par une ordonnance du 23 octobre 1959. Toutefois, celle-ci a été abrogée le 26 janvier 1960. Elle n’obtiendra finalement son statut de Ville que le 16 décembre 1967.
3 Voir le petit lexique héraldique en fin de volume – annexe 5. Un examen attentif de cette reproduction trop foncée laisse deviner des reflets jaunes sur l’ancre : dans ce cas elle serait d’or, ce qui est plus correct du point de vue héraldique.
©Patrick Pierloz 2017