Les ARMOIRIES TERRITORIALES
Les emblèmes municipaux
Stanleyville / Kisangani
repères géographiques et historiques
Stanleyville est une des plus anciennes villes du Congo.
Stanley découvre la région des « Falls » (Chutes) en janvier 1877 lorsqu'il descend le fleuve, au cours de son voyage de Zanzibar jusqu’à l’estuaire du fleuve Congo.
Au service de l’A.I.C., il y revient, en décembre 1883, et y installe un poste, dans l'île Kisangani, qui se trouve en amont de la ville actuelle.
Les autorités de l’E.I.C. concluent avec le chef arabe Tippo-Tip (de son vrai nom Ahmed ben Muhammed El-Murjebi) des traités en vue d'interdire aux bandes esclavagistes de dépasser les cataractes. Stanley propose à Tippo-Tip de prendre du service à l'E.I.C. et le nomme « Vali » c'est-à-dire gouverneur des Falls (1887). Il espère ainsi faire cesser les attaques arabes contre le poste.
Mais le non-respect de ces traités entraîne des tensions dans les rapports entre les Arabes et l’E.I.C. et débouchent sur un conflit armé.
Finalement, les Stanley-Falls sont définitivement libérés de la présence des Arabes en 1893.
A partir de 1897, la localité, baptisée Stanleyville, prend son essor sur la rive droite du fleuve, à quelques kilomètres en aval de la dernière cataracte. Un port y est construit. Elle devient la capitale de la province Orientale.
Grâce à sa situation favorable, elle devient un nœud de communication important dès 1906 lorsqu’elle est reliée au chemin de fer venant de Ponthierville (aujourd’hui Ubundu), au sud, et, quelques années plus tard, au réseau fluvial et ferroviaire du Katanga et à celui des grands lacs.
En 1964, la localité prend le nom de Kisangani, du nom de l’île en amont des chutes où avait été établi le premier poste.
Stanley découvre la région des « Falls » (Chutes) en janvier 1877 lorsqu'il descend le fleuve, au cours de son voyage de Zanzibar jusqu’à l’estuaire du fleuve Congo.
Au service de l’A.I.C., il y revient, en décembre 1883, et y installe un poste, dans l'île Kisangani, qui se trouve en amont de la ville actuelle.
Les autorités de l’E.I.C. concluent avec le chef arabe Tippo-Tip (de son vrai nom Ahmed ben Muhammed El-Murjebi) des traités en vue d'interdire aux bandes esclavagistes de dépasser les cataractes. Stanley propose à Tippo-Tip de prendre du service à l'E.I.C. et le nomme « Vali » c'est-à-dire gouverneur des Falls (1887). Il espère ainsi faire cesser les attaques arabes contre le poste.
Mais le non-respect de ces traités entraîne des tensions dans les rapports entre les Arabes et l’E.I.C. et débouchent sur un conflit armé.
Finalement, les Stanley-Falls sont définitivement libérés de la présence des Arabes en 1893.
A partir de 1897, la localité, baptisée Stanleyville, prend son essor sur la rive droite du fleuve, à quelques kilomètres en aval de la dernière cataracte. Un port y est construit. Elle devient la capitale de la province Orientale.
Grâce à sa situation favorable, elle devient un nœud de communication important dès 1906 lorsqu’elle est reliée au chemin de fer venant de Ponthierville (aujourd’hui Ubundu), au sud, et, quelques années plus tard, au réseau fluvial et ferroviaire du Katanga et à celui des grands lacs.
En 1964, la localité prend le nom de Kisangani, du nom de l’île en amont des chutes où avait été établi le premier poste.
Les armoiries
Concédées deux semaines avant la date d’accès à l’indépendance du Congo, ce sont les dernières armoiries civiles à avoir été attribuées par l’Administration coloniale belge.
Il n’est pas assuré que ces armoiries ont réellement été utilisées étant donné les troubles que la ville a connus au cours des 4 premières années de l’Indépendance.
La localité avait obtenu le statut de Ville par une Ordonnance du 6 septembre 1958.
Il n’est pas assuré que ces armoiries ont réellement été utilisées étant donné les troubles que la ville a connus au cours des 4 premières années de l’Indépendance.
La localité avait obtenu le statut de Ville par une Ordonnance du 6 septembre 1958.
Blasonnement *1
De sinople à la fasce ondée d'argent accompagnée d’un S d’or en chef et de deux poissons adossés de même en pointe ;
devise: « cuncti gens una » *2, d'argent sur un listel de sinople.
devise: « cuncti gens una » *2, d'argent sur un listel de sinople.
Signification:
Comme pour les armoiries nationales du Congo Belge, la fasce ondée représente le fleuve Congo au bord duquel la ville a été construite. La couleur sinople rappelle la forêt qui entoure la ville et les poissons font allusion à l’activité de pêche traditionnelle de la tribu locale, les Wagenias.
Comme pour les armoiries nationales du Congo Belge, la fasce ondée représente le fleuve Congo au bord duquel la ville a été construite. La couleur sinople rappelle la forêt qui entoure la ville et les poissons font allusion à l’activité de pêche traditionnelle de la tribu locale, les Wagenias.
Armoiries récentes
De nouvelles armoiries ont été introduites le 3 décembre 2009.
Elles apparaissent sur le site officiel de la mairie de Kisangani. On peut donc présumer qu’elles sont officielles.
Pourquoi les armoiries de 1960 n’ont-elles pas été reprises de façon actualisée, à l’instar de celles de Lubumbashi (où la lettre « L » a remplacé le « E » d’Élisabethville) ? Peut-être justement parce qu’elles étaient méconnues du fait de leur introduction tardive peu avant l’indépendance du pays.
Quelque en soit l’explication, ces nouvelles armoiries sont entièrement originales par leur construction : la référence à la position de la ville sur le fleuve n’est plus présente sur l’écu (la fasce ondée), mais par contre, il y est fait allusion dans les ornements extérieurs : les 2 poissons supports posés sur de l’eau ondée.
Elles apparaissent sur le site officiel de la mairie de Kisangani. On peut donc présumer qu’elles sont officielles.
Pourquoi les armoiries de 1960 n’ont-elles pas été reprises de façon actualisée, à l’instar de celles de Lubumbashi (où la lettre « L » a remplacé le « E » d’Élisabethville) ? Peut-être justement parce qu’elles étaient méconnues du fait de leur introduction tardive peu avant l’indépendance du pays.
Quelque en soit l’explication, ces nouvelles armoiries sont entièrement originales par leur construction : la référence à la position de la ville sur le fleuve n’est plus présente sur l’écu (la fasce ondée), mais par contre, il y est fait allusion dans les ornements extérieurs : les 2 poissons supports posés sur de l’eau ondée.
Blasonnement *3
Taillé d’argent et d’azur, chargé en 1 d’un « K » d’azur, l’écu entouré de deux feuilles de palmier ( ?) au naturel croisées en pointe et supporté par deux poissons ( ?) au naturel la queue de gueules issant d’une eau ondée d’azur ;
devise : « Fraternité, Solidarité, Progrès », de sable sur un listel d’argent.
devise : « Fraternité, Solidarité, Progrès », de sable sur un listel d’argent.
1 D’après la lettre patente du 16 juin 1960.
2 Ce qui signifie : « tous d’une même famille ».
3 Blasonnement non officiel : il y a une incertitude quant à la nature des feuilles et des poissons entourant l’écu.
2 Ce qui signifie : « tous d’une même famille ».
3 Blasonnement non officiel : il y a une incertitude quant à la nature des feuilles et des poissons entourant l’écu.
©Patrick Pierloz 2017