Les ARMOIRIES TERRITORIALES
Les emblèmes municipaux
Élisabethville / Lubumbashi
repères géographiques et historiques
Deuxième ville du Congo et capitale de la riche province du Katanga, Lubumbashi est située au centre d’un gisement particulièrement riche en cuivre appelé « Copperbelt » qui s’étend vers le sud jusqu’en Zambie; pour cette raison, elle est aussi connue sous le surnom de « Capitale du cuivre ».
Lubumbashi est aujourd’hui un grand centre industriel et commercial, une cité de plus de 600.000 habitants érigée dans la savane. La cheminée de l’usine de la Gécamines *1, la montagne sombre du terril, visibles à plusieurs kilomètres à la ronde, ont été longtemps des éléments typiques de son paysage.
L’origine de la cité remonte au début du siècle. Les prospections minières du sud du Katanga y provoquent dès 1900 une grande activité. L’extraction du cuivre commence dans la région dans une mine connue sous le nom de « l’Étoile du Congo ». Une agglomération de tentes et de paillotes abritant les premiers mineurs européens s’y construit rapidement.
En prévision de l'arrivée du chemin de fer progressant vers le Katanga depuis Bulawayo (au Zimbabwe), l’U.M.H.K. organise l’exploitation de la mine de l’Étoile et établit une première usine pour le traitement du cuivre, non loin de la mine, à proximité de la petite rivière Lubumbashi.
Vers la fin de 1907, il est décidé d’ériger sur le tracé du rail une importante cité moderne sur le modèle des nouvelles villes d'Afrique du Sud. La ville devait se trouver au centre de la zone minière, vers l'endroit où s'opérerait la jonction du chemin de fer venant du sud avec la ligne de Lobito (Angola).
Le lieutenant-colonel Wangermée, futur gouverneur du Katanga, fait donc dresser le plan de la future cité sur un site voisin de la fonderie de la Lubumbashi, à 12 km de la mine de l’Étoile. Les travaux d’aménagement commencent dès le début de l’année 1910, permettant à la nouvelle ville d’accueillir le 27 septembre de la même année le chemin de fer en provenance de la Rhodésie.
Première ville créée par l’Administration belge du Congo*2, la ville est baptisée «Élisabethville » en l’honneur de la Princesse Élisabeth (1876 - 1965), épouse du futur roi des Belges Albert Ier (1875 - 1934).
Du 11 juillet 1960 jusqu’en janvier 1963, Élisabethville est la capitale de l'Etat du Katanga dirigé par Moïse Tshombe. Elle y est le théâtre d’affrontements sanglants entre l’armée katangaise et les forces de l’ONU.
La ville conserve ce nom ( bien que transformé en « E’ville » par les habitants) jusqu’au 3 octobre 1966. Comme pour Kinshasa, le Président Mobutu, décide alors de rebaptiser la ville en lui donnant le nom plus authentiquement bantou de la rivière au bord laquelle elle a été fondée : Lubumbashi.
En 1997, Lubumbashi devient une ville parlementaire, sur décision de Laurent-Désiré Kabila.
Lubumbashi est aujourd’hui un grand centre industriel et commercial, une cité de plus de 600.000 habitants érigée dans la savane. La cheminée de l’usine de la Gécamines *1, la montagne sombre du terril, visibles à plusieurs kilomètres à la ronde, ont été longtemps des éléments typiques de son paysage.
L’origine de la cité remonte au début du siècle. Les prospections minières du sud du Katanga y provoquent dès 1900 une grande activité. L’extraction du cuivre commence dans la région dans une mine connue sous le nom de « l’Étoile du Congo ». Une agglomération de tentes et de paillotes abritant les premiers mineurs européens s’y construit rapidement.
En prévision de l'arrivée du chemin de fer progressant vers le Katanga depuis Bulawayo (au Zimbabwe), l’U.M.H.K. organise l’exploitation de la mine de l’Étoile et établit une première usine pour le traitement du cuivre, non loin de la mine, à proximité de la petite rivière Lubumbashi.
Vers la fin de 1907, il est décidé d’ériger sur le tracé du rail une importante cité moderne sur le modèle des nouvelles villes d'Afrique du Sud. La ville devait se trouver au centre de la zone minière, vers l'endroit où s'opérerait la jonction du chemin de fer venant du sud avec la ligne de Lobito (Angola).
Le lieutenant-colonel Wangermée, futur gouverneur du Katanga, fait donc dresser le plan de la future cité sur un site voisin de la fonderie de la Lubumbashi, à 12 km de la mine de l’Étoile. Les travaux d’aménagement commencent dès le début de l’année 1910, permettant à la nouvelle ville d’accueillir le 27 septembre de la même année le chemin de fer en provenance de la Rhodésie.
Première ville créée par l’Administration belge du Congo*2, la ville est baptisée «Élisabethville » en l’honneur de la Princesse Élisabeth (1876 - 1965), épouse du futur roi des Belges Albert Ier (1875 - 1934).
Du 11 juillet 1960 jusqu’en janvier 1963, Élisabethville est la capitale de l'Etat du Katanga dirigé par Moïse Tshombe. Elle y est le théâtre d’affrontements sanglants entre l’armée katangaise et les forces de l’ONU.
La ville conserve ce nom ( bien que transformé en « E’ville » par les habitants) jusqu’au 3 octobre 1966. Comme pour Kinshasa, le Président Mobutu, décide alors de rebaptiser la ville en lui donnant le nom plus authentiquement bantou de la rivière au bord laquelle elle a été fondée : Lubumbashi.
En 1997, Lubumbashi devient une ville parlementaire, sur décision de Laurent-Désiré Kabila.
Les armoiries
Pendant la période coloniale, la localité – alors nommée Élisabethville - obtient le statut de Ville le 25 juin 1941 et reçoit ses armoiries le 20 décembre 1954.
Blasonnement *3
D'argent au chevron de gueules, chargé d'une lettre majuscule romaine E sommée d'une couronne royale, le tout d'argent et accompagné de trois croisettes monétaires katangaises de gueules.
Devise: « Ex imis ad culmina » *4, de gueules sur un listel d'argent.
Devise: « Ex imis ad culmina » *4, de gueules sur un listel d'argent.
Signification:
Les croisettes monétaires katangaises rouges évoquent la richesse minière en cuivre du Katanga. Dans le même ordre d'idées, le chevron rouge pourrait symboliser une coulée de cuivre, ou évoquer le profil du terril, élément du paysage caractéristique de la ville (figure 1), à moins qu'il n'évoque l'extraction du minerai, comme pourrait le suggérer la devise qui signifie « des profondeurs vers les sommets ».
Tout ceci n'est toutefois qu'hypothétique.
Les auteurs anonymes du livre commémorant le 50ième anniversaire de la ville *5 voient dans la devise une allusion au fait qu’elle est née d’une table rase, d’un vaste plateau d’herbe rase (ex imis…), avec la volonté de s’élever jusqu’aux plus hauts sommets (ndlr : …de prospérité, de développement… ) (…ad culmina). Cette interprétation est probablement proche de l’intention de l’auteur de la devise.
Quant au "E" couronné, il constitue une marque d'hommage à la reine Élisabeth.
Les croisettes monétaires katangaises rouges évoquent la richesse minière en cuivre du Katanga. Dans le même ordre d'idées, le chevron rouge pourrait symboliser une coulée de cuivre, ou évoquer le profil du terril, élément du paysage caractéristique de la ville (figure 1), à moins qu'il n'évoque l'extraction du minerai, comme pourrait le suggérer la devise qui signifie « des profondeurs vers les sommets ».
Tout ceci n'est toutefois qu'hypothétique.
Les auteurs anonymes du livre commémorant le 50ième anniversaire de la ville *5 voient dans la devise une allusion au fait qu’elle est née d’une table rase, d’un vaste plateau d’herbe rase (ex imis…), avec la volonté de s’élever jusqu’aux plus hauts sommets (ndlr : …de prospérité, de développement… ) (…ad culmina). Cette interprétation est probablement proche de l’intention de l’auteur de la devise.
Quant au "E" couronné, il constitue une marque d'hommage à la reine Élisabeth.
C’est avec cet écu que les « croisettes monétaires katangaises » font leur entrée parmi les figures héraldiques. Cet objet en cuivre, qui servait de monnaie aux indigènes du Haut Katanga jusqu’à l’arrivée des Européens, se présente comme une petite croix légèrement pattée et aux extrémités arrondies, de 3 à 20 cm environ de côté (figures 6 et 7). Cependant, en la représentant comme une petite croix grecque, les héraldistes officiels belges, mal informés, ont commis une regrettable erreur. Au Katanga, elle est en effet traditionnellement représentée comme une croix de saint André.
Les armes ci-dessous sont apparues après octobre 1966, après que le nom initial de la ville soit devenu Lubumbashi. Leur caractère officiel n’est cependant pas assuré.
Elles sont identiques à celles concédées par l’Administration coloniale belge en 1954, seul le « E » couronné ayant été remplacé par le « L » de Lubumbashi, non couronné.
Elles sont identiques à celles concédées par l’Administration coloniale belge en 1954, seul le « E » couronné ayant été remplacé par le « L » de Lubumbashi, non couronné.
1 Générale des Carrières et des Mines ; ex-U.M.H.K., et ex-GECOMIN.
2 Il faut rappeler que le Congo n’était administré par la Belgique que depuis 1908. D’autres villes importantes, comme Boma, Matadi, Léopoldville et Stanleyville existaient déjà à l’époque de l’État Indépendant du Congo.
3 In « Bulletin Officiel du Congo belge » du 15/1/1955, p. 221.
4 Ce qui signifie : « des profondeurs vers les sommets ».
5 Voir: « Elisabethville (1911-1961) », Ed. Cuypers, Bruxelles, 1961.
2 Il faut rappeler que le Congo n’était administré par la Belgique que depuis 1908. D’autres villes importantes, comme Boma, Matadi, Léopoldville et Stanleyville existaient déjà à l’époque de l’État Indépendant du Congo.
3 In « Bulletin Officiel du Congo belge » du 15/1/1955, p. 221.
4 Ce qui signifie : « des profondeurs vers les sommets ».
5 Voir: « Elisabethville (1911-1961) », Ed. Cuypers, Bruxelles, 1961.
©Patrick Pierloz 2017