Les ARMOIRIES TERRITORIALES
Les armoiries provinciales et régionales
Province du Kivu
repères géographiques et historiques
Traversée par le fleuve Congo du nord au sud dans sa partie occidentale, la province du Kivu est bordée par trois grands lacs, également orientés du nord au sud, dans sa partie orientale.
Cette province se scinde en réalité en deux grandes régions très dissemblables: le Kivu proprement dit à l'est et le Maniéma à l'ouest.
Le Kivu est une région tempérée, jouissant d'un excellent climat par suite de son altitude qui varie de 800 à 3.000 mètres ; le Maniéma, est une région tropicale, qui connaît un climat plus chaud et humide.
Ces deux régions sont propices à une exploitation agricole variée ; à des degrés différents, elles sont aussi riches en or et en étain.
Occupés depuis 1850 par les Arabes de Zanzibar qui viennent y chercher de l’ivoire et des esclaves, Le Kivu et le Maniéma sont le théâtre de durs affrontements entre les esclavagistes et les soldats de L’E.I.C. à la fin du 19ième siècle. La région est libérée des razzias des trafiquants en 1894.
Au cours des années suivantes, elle a encore souffert de la rébellion des mutins «Batetelas » contre l’autorité de l’E.I.C. (1897-1899).
Cette province se scinde en réalité en deux grandes régions très dissemblables: le Kivu proprement dit à l'est et le Maniéma à l'ouest.
Le Kivu est une région tempérée, jouissant d'un excellent climat par suite de son altitude qui varie de 800 à 3.000 mètres ; le Maniéma, est une région tropicale, qui connaît un climat plus chaud et humide.
Ces deux régions sont propices à une exploitation agricole variée ; à des degrés différents, elles sont aussi riches en or et en étain.
Occupés depuis 1850 par les Arabes de Zanzibar qui viennent y chercher de l’ivoire et des esclaves, Le Kivu et le Maniéma sont le théâtre de durs affrontements entre les esclavagistes et les soldats de L’E.I.C. à la fin du 19ième siècle. La région est libérée des razzias des trafiquants en 1894.
Au cours des années suivantes, elle a encore souffert de la rébellion des mutins «Batetelas » contre l’autorité de l’E.I.C. (1897-1899).
Les armoiries
L’emblème ci-dessous (figure 1) a été créé dans les années précédant l’Indépendance, probablement vers 1950. Il est l’œuvre d’un fonctionnaire belge, Monsieur Pierre Vin, Directeur du Service de la Colonisation et aurait été utilisé de façon non officielle par la l’Administration provinciale du Kivu, ainsi que dans le secteur privé.
Blasonnement *1
D'argent à trois fusées de sinople rangées en fasce, la fusée centrale sommée d'une pile retraite vairée de gueules et d'argent et soutenue d'une pointe retraite vairée d'argent et de gueules, à la divise ondée d'argent brochant.
Cet écu n’a donc jamais eu de valeur officielle, mais on peut y reconnaître l’allusion au paysage caractéristique de la province (plan d’eau entouré de collines verdoyantes).
En fait, les trois fusées et la divise ondée représentent une belle stylisation de deux montagnes et d'un volcan se reflétant dans les eaux du lac Kivu, le vairé de gueules et d’argent figurant les fumées incandescentes en éruption.
Ces armoiries ont été reproduites sous forme d’écusson brodé (figure 2), lui-même copié plus tard, mais en exagérant la largeur du fil délimitant les bords pour en faire une bordure, ce qui constitue une liberté par rapport à la rigueur des règles héraldiques, car la bordure constitue une pièce honorable (de second ordre). Ce dernier écusson a été remis en usage en Belgique (peut-être entre 1980 et 1985) par des anciens coloniaux ayant vécu à Bukavu, et utilisé à l’occasion de leurs rencontres (figure 2b). Si cette initiative témoigne de l’intérêt toujours suscité par les emblèmes héraldiques comme signes de ralliement et d’affiliation, il faut cependant déplorer la confusion induite par l’inscription « Bukavu » surmontant l’écu avec le véritable emblème de la localité.
En fait, les trois fusées et la divise ondée représentent une belle stylisation de deux montagnes et d'un volcan se reflétant dans les eaux du lac Kivu, le vairé de gueules et d’argent figurant les fumées incandescentes en éruption.
Ces armoiries ont été reproduites sous forme d’écusson brodé (figure 2), lui-même copié plus tard, mais en exagérant la largeur du fil délimitant les bords pour en faire une bordure, ce qui constitue une liberté par rapport à la rigueur des règles héraldiques, car la bordure constitue une pièce honorable (de second ordre). Ce dernier écusson a été remis en usage en Belgique (peut-être entre 1980 et 1985) par des anciens coloniaux ayant vécu à Bukavu, et utilisé à l’occasion de leurs rencontres (figure 2b). Si cette initiative témoigne de l’intérêt toujours suscité par les emblèmes héraldiques comme signes de ralliement et d’affiliation, il faut cependant déplorer la confusion induite par l’inscription « Bukavu » surmontant l’écu avec le véritable emblème de la localité.
1 Correspondance avec R. Harmignies du 14/11/2002.
©Patrick Pierloz 2017